
Uvita
Mon séjour à Uvita est un petit peu plus long que les autres étapes mais c’est aussi les derniers jours au Costa Rica, mon agenda est bien rempli, et j’ai au moins une activité par jour pour découvrir quelque chose de spécial. La ville est située sur la côte pacifique sud du pays, et se trouve à des distances raisonnables de tous les points d’intérêts auxquels je vais m’arrêter.

Avant d’arriver, je me suis arrêté sur la route voir un nouvel ami que j’ai rencontré dans l’avion, il est en plein travaux pour sa maison sur une des plages de la côte pacifique. La maison sera certainement incroyable mais la vue et le cadre sont exceptionnels. Ce petit arrêt, bien que plaisant, me fait arriver de nuit et sous la pluie à mon hôtel dans les environs d’Uvita. La route est un véritable défi, je comprends mieux pourquoi il fallait un 4×4, mais une fois arrivé, je découvre une chambre magnifique située en plein cœur de la forêt mais de nuit je ne me rends par forcément compte des trésors que cette dernière recèle. Au réveil, je découvre une forêt tropicale luxuriante et un groupe de toucans qui sautent d’arbre en arbre autour de moi, moment incroyable. Le petit déjeuner me réserve une vue à couper le souffle sur l’océan Pacifique. La journée commence bien…
Rencontre avec les baleines
Excursion en bateau dans le parc national (Parque Nacional Marino Ballena), comme son nom l’indique ce parc naturel est un sanctuaire pour les baleines à bosses. Celles-ci viennent s’y reproduire et y restent le temps de préparer les nouveaux nés aux grands fonds afin qu’ils soient parés pour les mers du sud du continent.
Le bateau est rempli de touristes (une vingtaine) mais ça reste confortable, nous embarquons dans l’embouchure d’un fleuve (Rio grande de Terraba) ce qui nous vaut une entrée en matière plutôt sportive puisqu’il nous faut affronter les premières vagues de l’océan, le capitaine prenant un malin plaisir à nous faire une démonstration de ses talents sur les vagues.

Au bout de 10 mins nous rencontrons un petit groupe de baleines à bosses, deux femelles avec un baleineau, si on les voit régulièrement faire surface pour respirer, le spectacle se limite à observer la majesté de ces créatures.
Notre guide décide de laisser ce groupe et de rejoindre deux à trois bateaux en observation autour d’un autre groupe de baleines, essentiellement composé d’une femelle et de sa progéniture. Cette fois nous avons droit à un spectacle incroyable, le baleineau est très joueur et très actif en surface, jouant tantôt avec ses nageoires tantôt avec sa queue, il nous fait quelques sauts qui à chaque fois créent une onde d’enthousiasme à bord du bateau. La mère est très peu présente si ce n’est pour prendre quelques respirations jusqu’au moment où elle décide de montrer à son petit ce qu’est un saut parfaitement exécuté, nous la voyons jaillir de tout son long et retombant dans un fracas extraordinaire à la fois visuel et sonore. Par chance, je suis en train de photographier la scène, j’espère avoir quelques clichés réussis, après un rapide coup d’œil je vois que j’ai une ou deux photos qui sont pas mal du tout.
Manuel Antonio, le plus célèbre parc national du Costa Rica
Le lendemain c’est la visite du parc national Manuel Antonio, la plupart des gens que j’ai rencontrés m’ont conseillé cette visite. C’est un des parcs les plus populaires du Costa Rica, en témoigne la foule à l’entrée. C’est la première fois de mon séjour que je vois autant de monde lors d’une de mes activités dans le pays. Le début de la visite est un petit peu compliqué, mais le guide décida de prendre un peu de distance et finalement, ce fut un bon choix. L’expérience du guide a été très utile encore une fois pour repérer les animaux, même si pour certains il suffisait de suivre les attroupements. Sur la première partie du parc, la principale attraction fut un paresseux qui n’était pas en hauteur et qui était particulièrement actif, j’ai pu prendre quelques photos sympas malgré le monde et l’obscurité due à la densité de la végétation. On a aussi pu croiser un serpent liane brun qui était si petit et si fin qu’il se confondait avec la branche sur laquelle il était posé. En poursuivant notre chemin, quelques singes hurleurs passaient dans les arbres en hauteur, un colibri prenait la pose sur un câble et une chauve-souris, probablement Carollia perspicillata d’après ce que j’ai pu trouver, se suspendait la tête en bas (évidemment) à l’intérieur d’une feuille de bananier.

Le parc abrite des plages très prisées des touristes, d’ailleurs mon groupe s’installera sur la place pour le reste de la journée. À notre arrivée sur la plage, et alors que nous étions concentrés à observer quelques oiseaux, nous vîmes arriver un groupe de sapajous du panama, souvent nommés singes capucin. Leur arrivée loin d’être discrète attira l’attention de tous les touristes, mais très vite les singes se mirent à chaparder dans les affaires des baigneurs et l’ambiance tourna en une légère panique des gens sur la plage, les singes regagnèrent les arbres et la plage retrouva une forme de calme. Nous suivons les sapajous vers une autre plage avant de reprendre le chemin de retour vers la sortie. Sur cette fin de parcours encore quelques belles rencontres avec les animaux, les crabes terrestres bleus d’abord avec leurs pinces orangées. Ensuite un coati s’offrant un crabe en guise de casse-croûte et pour finir, une rencontre qui semble improbable avec une biche ou un jeune cerf de Virginie, extraordinaire contraste avec la jungle et ses animaux exotiques même si l’espèce est très présente dans le pays.
L’océan Pacifique
Balade à cheval sur les plages de Uvita en fin d’après-midi, mon cheval s’appelle Picasso. Une première partie de la randonnée se fait depuis le ranch jusqu’à la plage qui nous fait traverser une ferme et la forêt tropicale qui borde la plage. Les vaches et leurs petits veaux nous observent même si on ne sent pas un intérêt démesuré pour notre passage, ensuite quelques singes hurleurs signalent notre entrée dans la forêt.

Une fois sur la plage, la lumière commence à se dorer et les chevaux sont impatients de trotter ou de galoper sur le sable. Le soleil est très bas et le ciel se colore en orange avec quelques nuages qui contribuent à l’esthétique du paysage. Pour compléter l’expérience quelques rencontres sympathiques avec un paresseux, des perroquets et quelques sapajous du panama.
Une dernière excursion marine pour essayer de ramener quelques souvenirs des fonds marins. Une sortie snorkeling autour de l’ile de Caño Blanco où j’espère croiser quelques tortues, raies ou requins. C’est aussi un spot de plongée sous-marine, cependant le manque de préparation et l’arrivée tardive dans la région m’empêche d’opter pour cette option. Le snorkeling est très encadré et limite énormément l’exploration, l’eau est très agitée et les fonds sont très troubles, je renonce donc au snorkeling et retourne sur le bateau. Une fois sorti, quelques tortues vadrouillent autour du bateau mais très difficile de capturer des images de qualité avec ma seule GoPro.
La pause déjeuner se fait sur l’île de Caño Blanco qui est une véritable île déserte avec une importante végétation luxuriante et très peu de faune comparée au continent. Le moment est agréable, la vue est incroyable et le calme de l’île est très appréciable.
Le chemin du retour passe par une rencontre avec quelques baleines à bosses, à nouveau une ou deux adultes avec un petit baleineau qui est en général le plus actif. Je profite de ces derniers instants magiques sur l’eau pour prendre quelques dernières images des cétacés.